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Sefronia, fev 2004

Avec des amis comme Michel Houellebecq et Antoine Volodine (dont il s’est inspiré pour ses importantes "Suites" ), le compositeur Denis Frâjerman se trouve en toute apparence très bien intégré dans la culture contemporaine française. Pas de risque donc de l’écraser en lui accolant quelques références supplémentaires.
 

Il est plus que tentant de comparer la partie "cordes" des "Quatuors pour cordes et bruitages animaliers" de son String Quartet (avec une basse électrique à la place du deuxième violon habituel) au Steve Reich de "New York counterpoint" ou "Violin phase" – un minimalisme rigide mais émouvant, qui donne envie de bouger, de danser même. Ou bien à l’ Arvö Part de "Alina", où de grands et même pathétiques gestes mélodiques se trouvent encadrés et mis en question par des séquences de piano monotones et répétitives.
 

En même temps, dans les mains des Frâjerman, le formalisme souvent austère et mécanique de l’oeuvre minimaliste est transformé, subverti, poussé dans une toute autre direction. C’est son goût pour le noir et la décadence, pour l’extase et la sorcellerie qui en est la cause. Beaucoup de ses motifs sont animés d’accélérations soudaines, imprévues et improvisées, qui renvoient aux musiques féroces et nébuleuses de Louis Sclavis, ou à l’appropriation de la musique des Balkans comme elle est pratiquée par Emir Kusturicá ("En hongre altéré") ou Max Nagl (l’excellent "Ramasuri"). Et puis il y aussi des percussions électroacoustiques, une voix mégaphonique et des bruitages animaliers du type bassin amazonien, le tout évoquant l’ombre, la menace du mécanique et de la machinerie, son aspect fantastique et vivant, comme on les retrouve dans les fabuleuses machines de Jean Tinguely.
 

Voilà pour les références stylistiques, voilà pour l’idée générale. Il reste à dire que dans le détail, Frâjerman est un compositeur peu prévisible, qui reste fidèle à ses bases en les dépassant. Lourd, éclectique et vaguement intellectuel, "Quatuors pour cordes et bruitages animaliers" est un travail surprenant et tout à fait hors du commun, dont l’écoute est conseillée sans réserve.
 

Fabian Faltin © Sefronia

23.02.2004

 

Neosphère, mars 2004

Denis Frajerman s’est fait connaître en 1998 avec son album Les Suites Volodine, suivi du plutôt expérimental Fasmes Vol.1 et de Macau Peplum en 1999 (dans la même veine que Les Suites Volodine). Depuis, tout en prolongeant son activité au sein du collectif Palo Alto, Denis Frajerman (basse électrique, électroacoustique) a formé le Frâjerman String Quartet avec Carole Deville (violoncelle), Hélène Frissung (violon) et Fanny Kobus (violon alto). Le premier disque de cette formation "live" qui tourne depuis quelques années maintenant, réuni des enregistrements réalisés en concert à Paris au Glaz’art et à l’Olympic Café. Au sein du quatuor Denis Frajerman dissémine ses rythmiques de basse électrique, ses "habituels" bruitages animaliers et électroacoustiques, et même, sur le Quatuor n°4, une rythmique synthétique (presque) apte aux dancefloors. Le Frâjerman String Quartet contortionne avec malice la formule classique du quatuor à cordes et fait même passer le fameux Kronos Quartet pour un ensemble un peu trop sage

Eric Deshayes.
 

 

Foutraque.com / webzine toulousain, avril 2004

Après deux albums d’obédience jazz (Lilliput Orkestra et Laurent Rochelle), le label Toulousain Linoleum nous revient avec une troisième sortie, qui emprunte cette fois-ci les chemins de la musique classique contemporaine. Composé de Carole Deville (violoncelle), de Denis Frajerman (basse électrique, électroacoustique) d’Hélène Frissungy (violon) et de Fanny Kobus (violon alto), le Frajerman String Quartet sort des chemins balisés du classique pour nous faire découvrir d’autres paysages, d’autres espaces.
 

Empruntant au courant minimaliste américain (Philip Glass, Steve Reich ou Terry Riley) la notion de répétition des notes ou des assemblages sonores, le quartet se différencie de ces derniers en ajoutant des éléments électroacoustiques qui viennent parfaire l’environnement tissé par les instruments.

Composé de 4 mouvements, le quatuor nous ouvre au fil des écoutes un voyage vers des contrées inexplorées ou se mêlent expérimentations, cordes et ambiances. Une découverte unique et passionnante que chacun se doit de faire pour appréhender la musique dans son ensemble.

Dr Bou.

 

Improjazz, n°106, juin 2004

« Quatre plongées dans les tenèbres en quête d’un hypothétique jardin d’Eden certainement déserté, calciné, en tous cas introuvé, entrelacs de mélodies fiévreuses puissamment chorégraphiques : cette musique est fabuleuse »

Marc sarrazy

 

Traverses magazine, n°15 juillet 2004

" le frajerman string quartet cultive une fibre imprégnée de mystère contemplatif et de trouble fantaisie qui ne peut ravir les âmes tentées par les vagabondages oniriques."

Stéphane Fougère

 

Keyboards, juillet-août 2004

Résolument atypique, le bassiste et compositeur Denis frajerman continue d’arpenter sur leurs envers des espaces musicaux insolites et paysagers. Ces quatre quatuors sont l’occasion de le retrouver dans un contexte néo-classique devenant rapidement prétexte à des constructions qui empruntent autant au post modernisme qu’ à un méta impressionnisme baroque et minimaliste à la fois. Autant dire qu’il n’y a là aucune référence précise. Mais les différentes directions prises par la musique au Xxè siècle semblent converger ici dans un désordre fructueux où l’énergie du rock croise le fer avec l’ardeur décalée d’un Bartok ou se laisse envahir par les spectres vagabonds de la musique concrète.

Après les décisives « suites Volodine », ces quatuors semblent pousser Denis Frajerman sur d’autres contres-allées où, dressées parmi des feulements organiques, les cordes prennent d’étonnantes
allures processionnelles.

Bruno Heuzé

 

 

FEAR DROP, juillet 2004

"De toutes les distances que denis Frajerman aura prises avec la musique " sérieuse", aucune n’aura été sans bénéfice- c’est ici qu’il est réinvesti. Dans la formule éprouvée du quatuor, se rapprochant d’autres essais aussi nuancés, Frajerman reste comme en retrait, occuppant la discrète position de bassiste derrière les brillances des violons et violoncelles. Respirations bloquées, souffles courts, vagues timides, les mouvements de ces cordes miment un réseau vivant et sous dimensionné... Beaux jeux avec code et portes ouvertes sut l’imaginaire, ces quatuors créent un envoutement des plus subtils, une ineluctable pente voyageuse. "

D.Boyer

 

Indiepoprock.net, oct 2004

Musique contemporaine qui s’acoquine sans la moindre retenue aux enregistrements sur bandes et l’on se retrouve dans une forêt vierge en compagnie d’un Michael Nyman de triste humeur ou d’un Wojciech Kilar en pleine période Draculax. Les paysages de Denis Frajerman ont une noirceur attirante qui pourrait nous coûter cher mais tampis, Fonçons !

 

Le SOLENOIDE, dec 2004

Un quatuor à corde évoluant dans le registre des bruitages animaliers ! Non il ne s’agit pas d’une plaisanterie mais de la dernière gageure artistique du quartette de cet ancien membre du groupe Palo Alto.
 

Sorti sur le petit label toulousain qui monte, Linoleum, ce projet nous entraîne dans un zoo imaginaire peuplé de volatiles, de rongeurs et autres mammifères étranges. Denis Frajerman étonne ici par la précision de ses arrangements mais aussi par son talent à coupler écriture contemporaine et ambition illustrative.
 

En explorateur aguerri, l’homme complète ses esquisses néoclassiques de bandes électro-acoustiques suggestives, le tout souligné par les courbes multiformes de sa basse intrépide. Elliptique et fragmentée, répétitive et décalée, cette offrande du Frajerman String Quartet n’a assurément rien d’une sage potion pour mélomanes guindés !!

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