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Chroniques

 

CITIZEN JAZZ, nov 2009

Short Stories est un recueil de quatorze courtes pièces improvisées de facture très différente où chacun des deux instrumentistes adopte un parti-pris distinct. Figuratives comme « Don’t Cry », où la clarinette pleure et geint sous les coups de la batterie, évocatrices comme « A Trip », marqué par des percussions orientales, une mélodie sinueuse et un son qui rappelle la kaba zurna, énigmatiques comme ce « Lonesome Turtle » peuplé de sirènes de bateau et de grincements métalliques, humoristiques comme « Marsch » et ses roulements de caisse claire soutenant une mélodie sautillante de fanfare militaire d’opérette, cinématographiques comme « Troll »…

La variété de la palette sonore (Dieter Arnold change d’instrumentarium presque à chaque séquence, Laurent Rochelle joue sur les effets de bec, d’anche, les oppositions staccato/legato, les timbres différents que produit la clarinette basse selon le registre), le choix de formes courtes comme autant de « nouvelles » plutôt que d’un long roman en plusieurs chapitres, tout cela incite à picorer par petites touches, dans l’ordre ou le désordre, peu importe. Au fil de nos envies.

 

LES DNJ, mars 2009

Un vaste paysage désert flotte dans le flou d’un doux pastel noir et blanc. Il invite à se poser, à contempler. Il donne envie d’attendre de voir que se passe quelque chose, de se laisser porter. Il ne faut pas plus d’une telle pochette pour ouvrir des appétits d’évasion.

Comme souvent, une liberté en appelle une autre, et, dans « Short Stories », l’improvisation questionne le voyage. Pour y répondre, sa majesté la clarinette basse, cette grande dame de la rêverie s’accompagne du rythme. A ses côtés il chemine, mouvant et sensible, multiforme et coloré.

Les protagonistes du récit sont deux explorateurs de l’âme : le français Laurent Rochelle à la clarinette basse et l’allemand Dieter Arnold à la batterie et aux percussions.

Leurs « nouvelles » sont autant de prétextes pour peindre des atmosphères. Chacune d’elle brosse un tableau musical singulier. Autant d’images que d’étapes pour un voyage qu’ils invitent généreusement à partager.

D’emblée, dans « Short Story », la clarinette basse joue le griot avec la complicité de percussions qui sentent l’Afrique. Dans « A Trip », elle se fait charmeuse au travers de ritournelles teintées de folklore ; l’orient n’est pas loin. Mais la clarinette basse n’est pas seule à mener la danse ! Dans « Marsch », c’est au pas de la caisse claire qu’elle suit une armée imaginaire. Plus tard, dans « Power gong », la cymbale l’entraîne sur les rives de l’Asie.

Avec de tels guides, il aurait été surprenant de ne pas sortir des sentiers battus. Dès lors, il faut parfois défricher les chemins qui mènent hors des frontières géographiques comme dans le grinçant « Lonesome Turtle ». Mais le temps change, semble-t-il. La pluie ne se serait-elle pas mise à tomber sur « Troll » ? Vite, il faut rentrer se mettre au sec, la balade est terminée. On reviendra à la prochaine occasion, dès que la sirène du bateau de la clarinette basse signalera un nouveau départ. Amateurs d’imaginaire, ne pas s’abstenir. Ce disque nourrit les envies de liberté, d’espace où le silence est roi. C’est poétique et fluide. On respire.

Anne-marie Allouet

 

Intramuros, juillet 2009

Très marquées par les musiques répétitives et improvisées,les productions Linoleum sont souvent passionnantes, parfois déroutantes, rarement inintéressantes. La dernière se fait l’écho de la rencontre entre le batteur et percussionniste allemand Dieter Arnold et le souffleur toulousain (sur cet album il joue exclusivement de la clarinette basse) Laurent Rochelle. Ces deux musiciens ont déjà joué ensemble au sein du Sputnik Project, un quartet à tendance libertaire piloté par Dieter Arnold. “Short stories”, ce sont quatorze pièces plutôt courtes et toutes improvisées, quatorze dialogues sur l’air du « tu m’écoutes et on joue ensemble » nécessitant de la part des musiciens de grandes paires d’oreilles, beaucoup d’imagination, d’à-propos et de disponibilité… qualités dont ils sont amplement pourvus et dont ils usent ici sans modération. Étonnant et lumineux ! (J.-P. B

 

IMROJAZZ

Si à l’écoute du son du duo on peut songer à Michel Portal et Mino Cinelu (par exemple sur « A Trip » ou sur « A Short Story ») par les tendres brûlots de clarinette basse, le sautillement félin des percussions, et surtout cette incroyable sensation de liberté véhiculée au fil des plages, les deux musiciens parviennent sans mal et sans préméditation à nous libérer du carcan des références pour nous offrir, là encore, un voyage, moins intérieur peut-être que Cazamayou, un voyage à deux cette fois, que l’on suit pas à pas, le corps ondulant sous les rythmes, le regard planant, l’âme réjouie

Car les maîtres mots de cette histoire, plutôt que musique improvisée européenne ou même free jazz, sont bien : liberté, écoute, entente, couleurs, parfums, épices… le rythme au gré du son… le son au gré des rythmes. La rencontre entre ces deux musiciens – qui se connaissaient déjà – est axée sur une évidence toute naturelle, un amour du son et de la découverte, le simple plaisir de jouer et d’inventer ensemble. Musique pétrie d’une audace sereine, un disque précieux. M S

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